Dans les années 1920, la France a accueilli près de 80 000 ressortissants de l'(ex)empire russe ; la plus grosse vague de réfugiés que la France n’ait jamais connue. Cette situation va aboutir à la création du Haut commissariat aux Réfugiés. Cet ouvrage propose une approche du phénomène sous l’angle du droit, de la diplomatie, de la sociologie… Il retrace également le cheminement de la construction du mythe du l’émigré Russe blanc dans la mémoire des Français.
« … les émigrés russes de France proviennent bien de diverses parties occidentales de l’ancien empire, mais forment un groupe dominé par la présence des méridionaux, en particulier des Ukrainiens. S’en trouve très relativisée l’appréciation générale de cette immigration comme « ethniquement russe ». Il est vrai que ces particularismes s’exprimeront par la suite de façon marginale tant la mémoire « impériale » de la Russie a été communément partagée, du moins au sein de l’émigration en France » (p. 42)
L’EXIL RUSSE, La fabrique du réfugié apatride
Catherine GOUSSEFF
Paris, CNRS éditions, 2008, 308 pages.
ISBN 978-2-271-06621-3