Dans la vie, tout va par cycles dit-on, et je n’étais plus venu en Ardèche, à Tchornohora (du nom de la chaîne montagneuse des Carpates) depuis une bonne trentaine d’années. J’entendais par-ci par-là pendant ce temps, au cours des rencontres de la communauté ukrainienne, des échos enthousiastes de la colonie. Je me souviens même d’une réflexion étonnée faite il y a longtemps déjà, disant qu’on aurait pu penser que toute émigration est amenée à disparaître en s’assimilant progressivement dans son pays d’accueil, selon un processus naturel, mais que nous avions cet incroyable phénomène – façon village d’Astérix le Gaulois en région lyonnaise, (« Toute la Gaule ? Non !) qui parvenait à faire perdurer de génération en génération et dans l’enthousiasme, une communauté de jeunes et moins jeunes Franco-ukrainiens, autour de ce lieu et de ce qu’il porte en lui.
On peut rappeler que la colonie fut créée il y a 41 ans maintenant, par des militants lyonnais de l’ Alliance Nationale Ukrainienne en France. Ceux-ci étaient en quête d’un lieu fixe pour les camps de jeunesse ukrainienne d’été, lesquels étaient toujours, d’une année sur l’autre, à la recherche d’un hébergement éphémère. Ces camps avaient débuté leur existence en France sous l’impulsion de militants de l’OUNm (Organisation des Nationalistes Ukrainiens melnykiste), sous forme de camps de connaissance de l’Ukraine de l’Alliance Nationale en France (УНЄ), puis de l’Association des Jeunes Amis de l’Ukraine (ОУМУФ), qui était une association de jeunesse créée dans la foulée par l’Alliance. Il se dit qu’à la recherche d’un lieu approprié et d’un coût d’acquisition financièrement raisonnable, nos anciens, écumant tout le pays, de Lyon jusqu’à la Méditerranée, remontaient un jour bredouilles du Sud. Ils tombèrent alors par hasard et en désespoir de cause, enfin, au flanc d’un creux de vallon de l’Ardèche du Nord, sur un ancien moulinage à vendre sur la commune de Rochepaule, au lieu dit La Grangeasse.
Le tour était joué, et l’achat se fit sous l’égide d’une association créée ad-hoc ayant pour nom FAVAL, devenue aujourd’hui communauté de vie. Le dynamisme des mêmes Lyonnais permit le financement communautaire de l’achat du lieu et de sa restauration, principalement à base de l’huile de coude et des donations des militants. Il est touchant de retrouver sur le mur extérieur d’un bâtiment annexe un sigle de l’Association des Jeunes Amis de l’Ukraine, anciennement restauré et qui mériterait un nouveau rafraîchissement, ainsi qu’également peut-être un autre endroit d’exposition. C’est probablement la dernière représentation du sigle qui subsiste, dissipant un peu l’oubli, et qui symbolise probablement encore un certain nombre de choses et de vécu pour un certain nombre de gens. Il est de même émouvant de retrouver de la décoration traditionnelle dans les locaux, avec les portraits des hommes célèbres de l’histoire ukrainienne, qui semblent nous regarder depuis les murs en remontant à la fondation du lieu. La grande fresque murale de Youri Bilak, ou le collage fait par les enfants à l’initiative de Nathalie Zottner sur un mur entier à partir de photos d’’immigrants en France suivis de celles des camps se succédant jusqu’à maintenant, participent d’un renouvellement du même esprit.
Yvan Mazeppa (1639 – 1709), Hetman (chef cosaque) et autres personnages célèbres de l’histoire de l’Ukraine
ornent les murs de Tchornohora
Longtemps professionnellement expatrié, n’ayant que des contacts sporadiques avec la communauté ukrainienne lors de mes passages en France, je perdis pendant un temps assez long tout contact approfondi avec celle-ci. Ce n’est qu’une fois « rentré au pays », âge et fin de carrière professionnelle aidant, et alors que si l’on peut dire certaines choses suivaient un cours paisible, que fin 2013, l’Ukraine et sa diaspora sur tous les continents de la planète furent frappées par… Maidan !
Suite à la non-signature de l’accord d’association de l’Ukraine avec l’Union Européenne, le peuple d’Ukraine est de nouveau entré dans un processus de libération, qui a déclenché, comme en 1918, même si c’est actuellement sur une moindre échelle, la réaction et l’intervention immédiate de la Russie.
Tous ont suivi et continuent de suivre au jour-le-jour l’actualité, relayée en direct par les médias et les réseaux sociaux sur internet, les pages facebook sur ce sujet ayant, par exemple, éclos de partout.
Happé comme beaucoup par le mouvement, prenant part comme observateur international aux élections présidentielles en Ukraine le 25 mai, je me vis, un peu surpris – un peu flatté, invité par Laura Budka, dirigeante du camp 2014, à intervenir sur le thème de la situation en Ukraine, auprès de jeunes avides de connaissances.
Fort à propos, le livre d’Antoine Arjakovsky « Russie Ukraine – de la Guerre à la Paix ? », était paru et relatait avec précision les événements du début du Maidan jusqu’à la veille de l’élection présidentielle du 25 mai. Suivant fiévreusement les événements au jour le jour, il est néanmoins bon si on veut être sérieux dans ce cas-là, d’avoir un ouvrage de référence de qualité auquel s’en remettre en cas de besoin. Je décidai d’accepter l’invitation, avalai le livre d’Arjakovsky le plus vite possible, et le glissait dans mon sac de voyage avant de prendre la route.
Passé Saint Etienne où l’on quitte l’autoroute, je retrouvais avec bonheur – pincement de cœur et nostalgie – les petites routes d’Ardèche de ma jeunesse, qui «menaient au camp », où j’arrivai le 15 juillet en fin d’après-midi, dans le début de la première semaine d’un camp qui en dure trois.
Je rencontrai l’équipe d’encadrement, et eus la grande joie de trouver là le couple Hervieu, connaissances de tendre jeunesse, à l’origine d’Elbeuf en Normandie. Nous étant perdus de vue pendant fort longtemps, nous nous sommes mis à nous revoir périodiquement à l’occasion de quelques rassemblements communautaires, comme malheureusement l’enterrement du regretté Michel Fryz, puis la fête annuelle de la communauté d’Algrange, dans la région de Thionville en Moselle. Ils consacraient ici leurs vacances à la cuisine, laquelle, comme je pourrai le constater, bénéficiait ainsi que tout le camp d’une équipe donnant le meilleur d’elle-même, en acceptant pleinement la peine et la fatigue. L’équipe en cuisine était composée également de Fabienne et Patrice Jonyk, Maroussia, et Marie-Thérèse. L’équipe prépare le petit déjeuner avant que les gens ne se réveillent, et finit la vaisselle du dîner avec les préparatifs du lendemain quand les autres songent à se coucher et faire de beaux rêves. Les gens à nourrir étaient une bonne soixantaine, incluant même un jeune colon, pour la seconde année de suite avide d’échanges, et venu pour cela de Toronto au Canada.
Grace au travail des FAVAListes pendant les quarante ans d’existence de l’organisme, les locaux, qui n’ont jamais eu l’air délabré, sont en très bel état, répondant parfaitement aux règles communautaires de vie en matière de sécurité, sanitaires, et sont d’un confort très agréable même si le superflu peut paraître absent. De même on sent très rapidement que la logistique fonctionne à la perfection, les colons ayant même leur linge lavé, ce qui, de mémoire, est une grande première en matière de camp de jeunes – ukrainiens en tous cas. Le petit coup au cœur à la vue des noms des fondateurs-contributeurs sur les portes de certaines chambres à qui elles étaient attribuées, rappelle à quel point ceux-ci sont ancrés quelque-part dans le fond de la mémoire ; ceci pour ce qui concerne le retour après une longue absence.
Découvrez en musique, en chanson et accompagné des colons et autres moniteurs, la maison Tchornohora
Je devais découvrir que mes interventions, d’une demi-heure – trois-quarts d’heure, étaient planifiées sur trois jours en séances matinales, ce qui s’avérerait parfait pour ce qui est de la quantité et du rythme. La compétence de l’encadrement se vérifiait ici comme pour le reste. Les rencontres étaient divisées en deux groupes, les plus âgés suivis des plus jeunes, l’âge des colons allant de 6 à 17 ans.
Pour le groupe le plus âgé, les trois rencontres se subdivisèrent assez spontanément en ce concerne le sujet : un peu de rappel historique sur le XXe siècle jusqu’à la situation pré-Maidan, en remontant jusqu’à l’indépendance de 1918, qui déclencha déjà la réplique immédiate et sanglante des Russes rouges et blancs contre la république ukrainienne. Maidan, de la non-signature de l’accord avec l’Union Européenne à la fuite de Yanoukovitch, puis la guerre non-déclarée russo-ukrainienne en post-Maidan, de l’invasion de la Crimée, avec l’absence forcée de réplique armée de l’Ukraine, jusqu’à l’invasion du Donbass et la création du réduit pro-russe sur le tiers-milieu de la région, accrochant sur les limites nord et sud de la poche les capitales des deux oblasts (régions) de Louhansk et Donetsk. Et la poche s’est malheureusement agrandie jusqu’à la côte de la mer d’Azov suite à l’offensive récente de l’armée russe.
En ce qui concerne les plus jeunes, la forme se fit plus libre, les questions-réponses prenant l’essentiel du temps. Les questions pouvaient sauter un peu du coq à l’âne, épousant la magie de l’enfance, mais pour les deux groupes l’attention fut indéfectible, ce qui est surprenant pour des enfants et adolescents en vacances. La motivation patriotique et le traumatisme lié à la situation était perceptible chez chacun, et l’on sentait ici comme ailleurs cet étonnant phénomène qui a soudain soulevé toute la diaspora, semblant rappeler le thème de « la patrie en danger » de « notre » révolution française. Il était particulièrement émouvant de voir les plus petits, étonnamment obsédés par le Maidan et très au courant, demander en mélangeant quelque peu les concepts, avec le plus grand sérieux, si l’on pouvait abattre un avion avec des pneus en flammes, ou si une croix se laissait percer par les balles.
Les soirées avaient souvent des thèmes d’animation, et je pus me défouler en participant à la veillée sketches, dans le rôle du roi mécontent de son service, et envoyant tout le monde promener, le tout en cape et perruque et posant la voix, ce qui à mon étonnement me valut les souvenirs amusés des enfants pendant les quelques jours à la suite. Le fonds de costumes parait ici concurrencer l’Opéra de Paris. De même les colons bénéficiaient de cours de peinture de pessankés (oeufs peints) animés par Olia Dubik et secondée par les opikoun (encadrants) ; ateliers qui semblaient recueillir aussi bien l’enthousiasme infini et patient des élèves que celui de l’enseignant.
Je profitai de la bonté de mes hôtes pour rester jusqu’au dimanche, et eus le bonheur de rentrer ce jour là sur Paris avec Gildas Harnois, maître de chorale de la plus grande qualité, ayant par ailleurs décroché le poste de chef de l’orchestre de la Préfecture de Paris. Enseignant pour le chant et la musique à la colonie aux côtés de Jérôme Genza, il participe certainement à l’explication du niveau choral et musical atteint ici. Il faut aussi rappeler que le camp bénéficia dans le passé des cours de bandoura de Mékola Hvozd, dirigeant de l’ensemble national des bandouristes d’Ukraine.
La bandoura est l’instrument national ukrainien
Le voyage de retour permit ainsi de bénéficier d’une conversation plaisante et d’un relai efficace pour la conduite, sur les sept heures que dure le trajet en voiture vers Paris. Celui-ci se termina d’ailleurs sous des trombes d’eau, dans le même temps où les orages faisaient de gros dégâts, heureusement pour la colonie, principalement en Ardèche du sud.
Alors que je n’envisageais pas trop de m’y rendre, on m’avait proposé aimablement de revenir pour la fête de fin de camp. Celle-ci bénéficie, pour qui en a entendu parler, d’une aura de légende. La route est longue pour un weekend, mais on n’a rien sans rien, et l’esprit de Tchornohora avait dû pénétrer le mien, tel le virus bien connu que tous semblent attraper dans ce coin de « Carpates ardéchoises ». Pour éviter le long trajet en voiture en regard du temps de séjour, je décidai de me lancer sur le site de la SNCF, et de rechercher également un logement, ce qui n’était à priori pas évident, du fait du succès de la fête, dans une région peuplée sans excès. Quelques clics de souris plus tard, confirmant le fait qu’il vaut mieux avoir de la chance ou sinon rester chez soi, me voilà muni d’un billet-TGV aller pour Saint-Etienne, et d’une chambre en gite rural à la Chapelle sous Rochepaule, pas trop près mais pas trop loin de la colonie. La commune de Rochepaule se révèle du coup couvrir un territoire assez immense en regard du nombre d’habitants, même s’il y en avait plus dans le temps, les campagnes de France se désertifiant. Le lieu regorgeant d’Ukrainiens amicaux, j’eus également un « deal » avec Ségolène pour me prendre à la gare de Saint Etienne le vendredi, et couvrir ainsi l’heure et quart de voiture séparant Saint-Etienne de Rochepaule. Ceci permettait du même coup de se charger de certaines courses pour la colonie dans un centre commercial de la ville.
La fête n’allait en rien démentir sa réputation : Le vendredi est par coutume consacré à une présentation du spectacle de fin de camp aux habitants de la région, et le samedi est traditionnellement une méga-fête pour les familles des colons et tous les aficionados de la communauté ukrainienne de tous coins de France, fidèles du lieu. La proximité donne forcément un avantage certain aux Lyonnais, mais les autres régions ne sont pas non-plus sous-représentées.
Carton plein comme chaque année pour le spectacle de clôture de la colo de l’été
La fête autant à l’intérieur qu’à l’extérieur avec les enfants, les parents et les habitants de Rochepaule
Le spectacle, à la hauteur de sa réputation, fut étonnant par bien des aspects, mêlant l’actualité et le patriotisme à l’art musical et scénique, avec un dosage fin. On dit que la contribution de niveau professionnel de Youri Bilak (artiste, photographe), les années précédentes, a laissé un style auquel on ne peut que souhaiter de perdurer.
La joie et la gaieté alternent avec l’émotion, comme avec le désormais traditionnel « Plévè katcha po Tesséni », (Пливе кача по Тисині) chanson choisie comme hymne funéraire par le Maidan, lorsqu’il fallut rendre le dernier hommage aux morts de la Centurie Céleste, abattus par les snipers ukrainiens et russes présent sur le Maidan en soutien du régime de Yanoukovitch. Depuis, la chanson est restée et continue d’accompagner les funérailles des morts au combat, ceux que les militaires ukrainiens appellent dans leur jargon, depuis la guerre d’Afghanistan, le « chargement 200 ». Ce chant lemko décrit la détresse d’un fils demandant à sa mère si elle ne le pleurera pas quand il mourra loin de chez lui, porté en terre par des étrangers : elle lui répond qu’elle ne pourra que le pleurer, puisqu’elle le couchait enfant sur son cœur, reflétant bien ainsi toute la tragédie de perdre un enfant après la peine qu’on a pris pour l’élever.
L’hymne funéraire du Maidan »Plévè katcha po Tesséni » Пливе кача по Тисині, résonne jusqu’en France
Le spectacle se termina par un hopak de grande qualité (danse avec figure acrobatique), adapté avec talent aux capacités de la troupe, dégageant une sensation fine, le résultat ne laissant pas d’étonner et de séduire. Le public, au comble du plaisir, semblait vouloir que ce hopak ne finisse jamais, et on lui donna satisfaction, le dernier épisode du spectacle consistant justement pour la troupe à reprendre le hopak en invitant tout le public à y participer.
Dehors, comme le jour précédent, on pouvait bénéficier de l’inévitable présence – en ces cas là physique – de la boutique – librairie internet de l’infatigable Lisa Centkiewicz – « La Boutique Ukrainienne », au catalogue surabondant, ainsi qu’un stand de broderies et souvenirs nationaux, qui permit à certains de relancer un débat éternellement sous-jacent sur le fait de savoir si les matriochkas ont une origine ukrainienne ou non.
Pendant ce temps le bar, loti dans l’angle de la salle à manger, recueillait une présence du public et une ambiance de plus en plus intense, servi par une équipe infernale qui semblait faire couler en continu, en un débit tenant de la magie, toutes les boissons du monde à des prix d’une compétitivité atteinte nulle-part ailleurs sur le territoire français.
L’ambiance grimpait au ciel, avec une progression qui ne semblait plus pouvoir finir, entretenue par l’enthousiasme sans fin du violoniste émérite Tarass Horiszny, secondé par un groupe grossissant à vue d’œil de gens jouant de toutes sortes d’instruments, au point qu’on aurait pu croire que tout le camp sortait en fait du conservatoire de musique.
On ne pouvait être qu’ému par la beauté et la fraicheur toute en modestie et semi-timidité d’une jeune violoniste, en costume national, venue de Lviv, contribuant par là avec une séduction retenue à l’ambiance folk. Le fidèle Anatole Tchoumak, avec son tout aussi fidèle accordéon vintage, traversant les années sans coup férir, était toujours prêt à nous faire redécouvrir quelque romance apocryphe et nostalgique évoquant sa terre natale du Donbass.
L’ambiance diabolique faiblit à peine le temps du repas, durant lequel l’assistance put se sustenter auprès d’une formule buffet, généreuse à l’ukrainienne, et reprit quasi-instantanément ensuite de plus belle, pour se poursuivre tard dans la nuit, et laisser encore ensuite la place à une discothèque endiablée qui fit danser jusqu’à l’aube ceux qui en avaient les capacités physiques, et peu de besoin de sommeil : En gros – osons le dire : les jeunes.
Dans une tout aussi excellente ambiance, même sans atteindre les niveaux extrêmes de la nuit précédente ce qui aurait paru tout de même difficile à tenir, le weekend se conclut le lendemain- dimanche, par un tout aussi charmant déjeuner en commun, qui ne fit pas l’impasse sur l’apéritif, occasion une fois de plus de se masser autour du bar entre gens de bonne compagnie, pour communiquer dans l’ambiance la plus conviviale qui soit.
Je fus bien surpris, quelque peu cantonné que je suis à la communauté parisienne, de redécouvrir un «Club Ardéchois » d’un tel niveau d’intensité, sur lequel le temps ne semble pas avoir de prise. Il se perpétue en se renouvelant de génération en génération, ne semblant que gagner en valeur sur la durée, grâce à la qualité des hommes. Que le succès continue de les suivre sur leur si belle route ! Le fait que le camp soit francophone, ce qui parait inévitable, n’enlève rien ici, et au contraire, à la perpétuation de l’esprit et de l’ambiance ukrainienne pour une communauté aussi attachée à ses origines. Pour ceux qui le veulent le séjour peut se poursuivre sur le mois d’août en mode libre, avec la logistique disponible appropriée, les vidéos postées sur internet témoignent d’une ambiance qui ne baisse pas trop d’intensité.
Comme le disait avec émotion dans une de ses interventions Laura Budka, dirigeante du camp, en cette période d’élévation spirituelle du fait du Maidan, dont le succès a débouché immédiatement sur une nouvelle guerre d’agression de l’Ukraine par la Russie : Tous chantent « Chtchè ne vmèrla Oukraïna » (« L’Ukraine n’est pas encore morte », titre de l’hymne national ukrainien), mais quelqu’un lui a glissé dans l’oreille « chtchè ne vmèrla Tchornohora » (« Tchornohora n’est pas encore morte »).
Daniel SZTUL
Article publié dans le journal « La parole ukrainienne », octobre 2014
Crédit photographique : Faval, Tchornohora
Reportage réalisé en 2016 dans “La Maison Familiale de Tchornohora »
à l’occasion de la fin du séjour d’été (en français et en ukrainien)
Contact :
Eugène Kokoc, président de l’association FAVAL
14 Rue Paul Painlevé – 69800 Saint Priest
Facebook
kokoc.eugene@orange.fr – 04 78 20 35 45